Prévenir les chutes des personnes âgées

Les chutes chez les personnes âgées ne sont pas anodines : elles représentent un enjeu majeur de santé publique, avec des conséquences parfois graves sur l’autonomie et la qualité de vie. Pourtant, de simples gestes de prévention peuvent faire toute la différence.

Sécuriser son domicile, pratiquer une activité physique adaptée et bénéficier d’un accompagnement sur-mesure sont autant de solutions pour limiter les risques. Que faire en cas de chute ? Comment prévenir ces accidents du quotidien ? Découvrez le guide Destia complet pour mieux comprendre, anticiper et protéger nos aînés face à ce danger évitable !

Prévenir les chutes des personnes âgées : les points clés

• Sécuriser le domicile : enlever les tapis glissants, fixer les fils électriques, améliorer l’éclairage ;
• Installer des équipements adaptés : barres d’appui, revêtements antidérapants, monte-escalier si nécessaire ;
• Pratiquer une activité physique régulière : exercices d’équilibre, marche, taï-chi, gym douce ;
• Adapter le mobilier : chaises avec accoudoirs, fauteuils pas trop bas, table basse aux bords arrondis ;
• Porter des chaussures adaptées : semelles antidérapantes, maintien du pied optimal ;
• Surveiller sa santé : bilan de la vue et de l’audition, attention aux effets secondaires des médicaments ;
• Éviter les levers brusques : se lever lentement pour prévenir les vertiges ;
• Se faire accompagner si besoin : une aide à domicile, un accompagnement aux déplacements avec Destia, etc.

Pourquoi la prévention des chutes chez les seniors est essentielle ?

Chaque année, c’est une personne sur trois de plus de 65 ans qui chute à son domicile¹. Ces incidents chez les personnes âgées ne sont pas qu’une simple péripétie du quotidien : elles constituent un enjeu majeur de santé publique. En effet, une chute peut avoir des répercussions dramatiques sur la vie d’un senior.

Au-delà des blessures physiques immédiates, comme les fractures ou les contusions, les chutes peuvent entraîner une véritable perte d’autonomie, une diminution de la qualité de vie et même une augmentation du risque d’admission en institution. Selon le ministère des Solidarités et de la Santé, en France, les chutes des personnes âgées entraîneraient d’ailleurs chaque année pas moins de 100 000 hospitalisations et plus de 10 000 décès² !

De plus, les conséquences ne sont pas uniquement physiques. Une chute peut engendrer une peur de retomber et conduire la personne concernée à une réduction des activités quotidiennes, à l’isolement social et, de facto, à une dégradation de l’état psychologique.

Glissades, pertes d’équilibre, malaises… Les chiffres parlent d’eux-mêmes ! Tous les ans, environ 2 millions de personnes âgées de plus de 60 ans chutent en France. Parmi elles, une sur trois est hospitalisée à la suite de cette mésaventure, ce qui fait de ce type d’incident la première cause d’entrée en institution et de perte d’autonomie³.

À noter
La fréquence des chutes augmente avec l’âge. On estime que 28 à 35 % des personnes âgées de 65 ans et plus chutent chaque année, cette proportion s’élève à 32-42 % chez les 70 ans et plus⁴.

En somme, la prévention des chutes chez les seniors est fondamentale pour préserver leur santé, leur autonomie et leur qualité de vie le plus longtemps possible. Pour réduire ce risque d’accident, il convient avant tout de tenir compte des facteurs physiques, environnementaux et comportementaux. Mais voyons plutôt…

Comment réduire les risques de chute à domicile ?

Vous l’aurez compris, les chutes chez les seniors sont un problème bien plus fréquent qu’on ne le pense, et la majorité d’entre elles se produisent… à domicile ! Un tapis mal fixé, un couloir mal éclairé ou un sol glissant peuvent vite devenir de véritables pièges. Heureusement, avec quelques ajustements simples, il est possible de rendre son logement beaucoup plus sûr et d’éviter bien des accidents.

#1. Sécuriser les sols et éviter les obstacles

Il suffit parfois d’un rien pour trébucher : un tapis qui gondole, un fil électrique qui traîne ou un meuble placé juste au mauvais endroit. Et lorsqu’on a un peu moins de réflexes qu’avant, ces petits obstacles du quotidien deviennent des dangers bien réels.

Première règle d’or : désencombrer les espaces de passage. L’entrée, les couloirs, les escaliers et le chemin vers la salle de bain doivent être libres de tout obstacle. Exit les petits meubles mal placés, les chaussures qui traînent et les tapis non fixés. Si vous tenez à garder vos tapis, fixez-les solidement avec des adhésifs antidérapants ou optez pour des modèles avec un revêtement anti-glisse.

Autre point essentiel : les fils électriques. Un câble qui traverse le salon peut devenir un fléau si l’on n’y prête pas attention. La solution ? Les fixer contre les murs avec des goulottes ou des passe-câbles.

Enfin, les parquets vitrifiés et les carrelages trop lisses peuvent, eux aussi, être redoutables. Un bon moyen de limiter les risques est d’utiliser des chaussons antidérapants et, si besoin, d’appliquer un traitement antiglisse sur les surfaces trop lisses.

#2. Installer des équipements adaptés

Aménager son intérieur pour prévenir les chutes ne signifie pas forcément tout refaire de fond en comble. Quelques équipements bien pensés peuvent vraiment faire la différence.

Les barres d’appui sont un incontournable, surtout dans les endroits où l’on risque de perdre l’équilibre, comme la salle de bain ou les escaliers. Installées à bonne hauteur, elles permettent de se maintenir sans effort et de se relever plus facilement en cas de déséquilibre.

Autre point fondamental : l’éclairage. Beaucoup de chutes ont lieu la nuit, quand on se lève à moitié endormi et qu’on ne voit pas bien où on met les pieds. Pour éviter cela, installez des veilleuses automatiques dans les couloirs, à proximité du lit et dans les zones de passage comme les escaliers.

Enfin, cette fois encore, pensez aux revêtements antidérapants. Ils sont particulièrement utiles dans les escaliers et la salle de bain, où l’humidité rend le sol plus glissant. Des bandes adhésives antidérapantes sur les marches ou un tapis de bain bien fixé sont des gestes simples, mais très efficaces.

Adapter la salle de bain et les escaliers

Saviez-vous que 60 % des chutes à domicile ont lieu à l’intérieur ? Elles se répartissent de la façon suivante :

• Un escalier : 24 % ;
• Le salon / la salle à manger : 16 % ;
• Une chambre : 10 % ;
• La salle de bain : 9 % ;
• La cuisine : 8 % ;
• Les WC : 4 %⁵.

Deux endroits méritent donc une attention particulière : le salon et les escaliers, qui concentrent à eux seuls une grande partie des chutes domestiques.

Dans le salon, l’objectif est d’éviter les pièges du quotidien. Assurez-vous que le mobilier est bien stable et que les fauteuils ou canapés ne sont ni trop bas ni trop mous, ce qui pourrait compliquer le fait de se relever. Optez pour une table basse aux bords arrondis afin d’éviter les blessures en cas de chute, et veillez à ce que les chaises soient munies d’accoudoirs pour offrir un meilleur appui. Si vous avez des tapis, fixez-les avec des adhésifs antidérapants ou remplacez-les par des modèles qui ne glissent pas.

Les câbles électriques et rallonges sont aussi à surveiller : mieux vaut les faire passer derrière les meubles ou utiliser des goulottes pour éviter qu’ils ne traînent au sol. Enfin, l’éclairage doit être optimal : un salon trop sombre augmente le risque de trébucher. Installez des lampes bien placées et, si besoin, des détecteurs de mouvement qui s’allument automatiquement lorsqu’on entre dans la pièce.

Côté escaliers, il est impératif de vérifier la solidité de la rampe et, si besoin, d’en ajouter une deuxième pour un appui supplémentaire. Chaque marche doit être bien visible : si elles sont uniformes et peu contrastées, des bandes colorées sur le bord des marches peuvent aider à mieux les distinguer. Et si l’usage des escaliers devient trop risqué, l’installation d’un monte-escalier électrique peut être une solution pour maintenir l’accès à toutes les pièces du logement en toute sécurité.

Rendre son domicile plus sûr ne signifie pas forcément sacrifier son confort ou son esthétique. Avec quelques aménagements bien pensés, il est possible de limiter considérablement le risque de chute, tout en conservant un cadre de vie agréable !

L’importance de l’activité physique pour prévenir les chutes

Bouger régulièrement est essentiel à tout âge, et encore plus en vieillissant. Pour les seniors, l’exercice n’est pas seulement une question de bien-être : c’est un véritable bouclier contre les chutes. En travaillant l’équilibre, la force musculaire et la coordination, on réduit considérablement le risque de trébucher et de perdre en autonomie.

Avec l’âge, le corps change : la masse musculaire diminue, les articulations se raidissent et l’équilibre devient plus instable. Résultat ? Il est plus facile de perdre pied, surtout dans des situations dans lesquelles un bon réflexe ou une rapide correction de posture peuvent éviter une chute. Pas besoin d’un entraînement intensif pour en ressentir les bénéfices. Une activité physique douce, mais régulière, est suffisante pour améliorer la stabilité et réduire les risques de chute.

Le taï-chi, par exemple, est particulièrement recommandé pour les seniors. Cette discipline chinoise, qui combine des mouvements lents et précis avec un travail de respiration, améliore l’équilibre et la concentration. D’ailleurs, selon plusieurs études, les personnes âgées pratiquant régulièrement le taï-chi réduisent considérablement leur risque de chute !

La marche est une autre activité clé. Elle renforce les muscles des jambes et améliore l’endurance tout en limitant la perte de masse osseuse. Une simple balade quotidienne de 30 minutes peut suffire à préserver la mobilité et la coordination.

D’autres activités comme la natation, le yoga ou les cours de gymnastique douce sont tout aussi efficaces pour travailler l’équilibre et la souplesse. L’essentiel est de bouger régulièrement, sans forcer, en adaptant l’intensité à son niveau de forme.

Choisir le bon accompagnement pour sécuriser les déplacements des seniors

Avec l’âge, se déplacer devient parfois un défi. Les risques de chutes augmentent et rendent chaque trajet – même les plus courts – plus stressant, aussi bien pour les seniors que pour leurs proches. C’est là que Destia entre en jeu, avec un accompagnement sur-mesure pour sécuriser les déplacements et garantir une autonomie en toute confiance.

Tous les seniors n’ont pas les mêmes besoins en matière de mobilité. Certains ont simplement besoin d’un bras pour les aider à marcher dans la rue, tandis que d’autres réclament une assistance plus poussée pour des déplacements en fauteuil roulant ou avec un déambulateur.

Chez Destia, chaque accompagnement est adapté au niveau d’autonomie des personnes âgées, qu’il s’agisse d’un soutien au déplacement en intérieur, des sorties en courses, ou des rendez-vous médicaux.
Grâce à un suivi personnalisé, nos auxiliaires de vie s’adaptent aux habitudes de chaque bénéficiaire et mettent en place les gestes les plus sécurisants pour limiter les risques de chute.

L’équipe de Destia est composée de professionnels formés à l’accompagnement des seniors et à la prévention des chutes. Connaître les bons gestes, aider à la mobilité sans forcer et anticiper les risques sont des éléments essentiels pour garantir un déplacement en toute sécurité.

Que ce soit à l’intérieur du domicile (aide pour se lever, marcher sur des sols potentiellement glissants) ou à l’extérieur (traverser la rue, monter et descendre d’un véhicule), l’objectif est de prévenir les pertes d’équilibre et d’assurer un appui constant en fonction des capacités physiques du senior.

Que faire en cas de chute ? Les bons réflexes à adopter

Malgré toutes les précautions prises, une chute peut arriver en un instant, mais bien réagir peut faire toute la différence pour limiter les conséquences. La première chose à faire après une chute, c’est de ne pas paniquer. Facile à dire, mais essentiel pour éviter d’aggraver une blessure.

Si vous êtes la personne qui est tombée :

• Ne bougez pas immédiatement.
• Prenez quelques secondes pour analyser votre état : ressentez-vous une douleur intense ? Une sensation de vertige ? Une difficulté à bouger une jambe ou un bras ?
• Essayez de bouger doucement. Si vous ressentez une douleur vive, ne forcez pas et appelez à l’aide.

Si vous êtes témoin de la chute :

• Restez calme et ne relevez pas la personne trop vite.
• Posez-lui des questions simples : « Avez-vous mal quelque part ? », « Pouvez-vous bouger vos bras et vos jambes ? »
• Observez son état général : confusion, pâleur, essoufflement ? Ce sont des signaux qui nécessitent une vigilance accrue.

Si la chute semble sans gravité et que la personne se sent capable de se relever, il est important de procéder par étapes pour éviter un nouveau déséquilibre.

La technique pour se relever seul :

• Roulez doucement sur le côté, puis mettez-vous à quatre pattes ;
• Cherchez un appui stable (chaise, canapé, table) et placez vos mains dessus ;
• Mettez un pied à plat au sol, puis poussez avec vos bras et votre jambe pour vous redresser en douceur !
• Asseyez-vous quelques instants avant de reprendre vos activités.

Si vous aidez une personne tombée :

• Ne la soulevez pas brutalement sous les bras : cela pourrait aggraver une blessure ;
• Aidez-la à adopter la technique précédente en lui proposant un appui ferme (votre bras, un meuble stable) ;
• Restez à ses côtés et surveillez ses réactions pour vous assurer qu’elle ne ressent pas de malaise.

Si la personne qui est tombée présente l’un des signes suivants, il ne faut pas la déplacer et appeler immédiatement les secours (15 ou 112) :

• Douleur intense ou suspicion de fracture ;
• Incapacité à bouger une partie du corps ;
• Perte de connaissance, confusion ou troubles de la parole ;
• Vomissements ou saignements ;
• Sensation de malaise persistant.

Mieux vaut prévenir que risquer d’aggraver une blessure en tentant de la relever trop vite. En attendant l’arrivée des secours, couvrez la personne avec une couverture et rassurez-la.

Une chute peut être impressionnante, mais en adoptant les bons réflexes, on limite les risques de complications. Rester calme, analyser la situation, se relever en douceur et consulter un médecin si besoin sont les étapes clés pour éviter les mauvaises surprises. Et surtout, mieux vaut prévenir que guérir : sécuriser son intérieur et entretenir son équilibre sont les meilleures armes contre les chutes !